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Un terroir, des histoires

La Provence est historiquement la première région viticole de France et la réputation des vins de ses coteaux est très ancienne.

 

Ce sont les Grecs qui ont transmis la culture de la vigne en arrivant à Marseille puis les Romains au premier siècle avant Jésus-Christ qui l’ont installée pour les siècles des siècles.

 

Sur les terres de La Roquebrussanne, nous avons d’ailleurs la chance d’avoir la Villa du Loou (dite Villa Marius)  qui a été étudiée par Jean-Pierre Brun titulaire de la chaire archéologie romaine au Collège de France dont la thèse explique que 1300 hectolitres de vin chaque année produits sur ces terres partaient du port de La Ciotat pour rejoindre Rome par son comptoir d’Hostie.

 

Cet ancrage est si profond qu’à la Révolution, les habitants ont voulu changer le nom de notre village en « La Roque vineuse » après avoir hésité avec « La Roque libre » !

C’est grâce à une géologie particulièrement favorable, que ce terroir est devenu  très propice à la viticulture. C’est, en effet, au Quaternaire que la montagne de la Loube, la barre de Saint-Quinis, le Pilon de Saint-Clément et le massif de la Sainte-Baume se sont hérissés ici.

 

La Sainte-Baume, souvent qualifiée de château d’eau de la Provence, est certainement l’un des sites naturels les plus remarquables grâce à ses conditions climatiques et géologiques exceptionnelles. Ce n’est pas un hasard si l’homme préhistorique s’y est installé et si plus tard, elle est devenue une forêt druidique. On y trouve de nombreuses rivières souterraines et des grottes, dont la plus mythique et mystique, celle de Sainte-Marie-Madeleine, est devenue le troisième tombeau de la chrétienté.

 

La clé de cette riche histoire est la présence de l’eau. La forêt de la Sainte-Baume est la forêt primaire de la Méditerranée et a d’ailleurs toujours été épargnée par les flammes.

La singularité de cette terre tient aussi au caillou présent ici, la dolomie, un caillou rare, riche en calcium et magnésium.

Terres Promises - Vignoble

Le Vignoble

Notre tâche est d’accompagner la vigne pour que le vin exprime, de la plus belle des façons qui soit, tout le caractère de sa terre. Chaque parcelle a ainsi une personnalité propre que l’on retrouve dans chacune de nos cuvées.

Ces différentes parcelles se situent sur les communes de La Roquebrussanne et de Garéoult entre 320 et 420 mètres d’altitude. Le terroir est homogène avec plus ou moins de calcaire. Il s’agit d’une argile ferreuse, une terre rouge riche en minerai de fer avec une présence massive de bore dont la concentration baisse plus lorsqu’on descend en altitude.

 

Ainsi, pour en citer quelques-unes, la parcelle de l’Oratoire est composée de vieux carignans noueux taillés en gobelet qui nous donnent le croquant, la gourmandise et le poivre mentholé de la cuvée antidote.

 

Sur le Sambuc, les grenaches de vingt-cinq ans et de dix ans s’allient avec la syrah à peine adolescente pour composer avec les mourvèdres du Riolet , la carte d’identité du rouge des Terres promises : âme qui vive.

Terres Promises - Le Domaine
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Aux Pourraques, nous avons planté des clairettes blanches, des roses, du Vermentino et de l’ugni blanc. Ces jeunes vignes nous donnent le joli jus d’à bouche que veux-tu. Elles seront bientôt rejointes par des Grenaches gris.

 

Sur la parcelle des Coudouliers, juste en dessous de la Loube, beaucoup de cailloux, mais une terre profonde, des cinsaults parfaits pour l’apostrophe et l’apesanteur.

Au Plan, autour d’un cerisier, des cinsaults de soixante ans peu généreux en grappes, nous livrent  une intensité aromatique sur le fruit pour le magnum autrement et encore. De l’autre côté, des vieux carignans noirs du même âge, toujours surprenants par leur élégance nous donnent le magnum au hasard et souvent. Ils côtoient les carignans blancs de l’analepse. Au bord d’un ruisseau trop souvent asséché, cet îlot est, avec ses cailloux de rivières, le plus limoneux du domaine et les amandiers en fleurs qui l’entourent embellissent la vie de ceux qui viennent ébourgeonner.

Au Jas, enfin, on a planté pour notre à ma guise des rouges d’ici ; syrah et mourvèdre à gauche et à droite des blancs ; le vermentino, la roussanne et la clairette. En haut, sur les restanques, on bichonne les csomor, cépage du nom du grand-père qui vient de Hongrie, comme lui. Les immigrés peuvent prendre racine.

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À la cave

Spontanément nous avons décidé par goût autant que par éthique de travailler en cave de la façon la plus naturelle.

« On reconnait un fruit à sa racine » disait un sage.

Pour garder le goût du caillou et celui du fruit dans son intégrité, nous ne rajoutons aucun intrant chimique à la vigne comme à la cave.

Nous voulons accompagner nos raisins avec confiance mais non sans vigilance avec l’aide de moyens techniques modernes (maîtrise des températures).

Si nous bannissons levures, enzymes, acidifications et autres, nous essayons d’être au plus près de nos raisins, de notre millésime et de la lune pour garder intact le goût, l’élan de nos premiers jus.

Certains vins nécessitent d’être élevés pour peaufiner leur allure.

Le choix des contenants et des matériaux est délicat. Inox, ciment, bois de différentes dimensions et d’âges divers nous servent en fonction des cépages et des millésimes.

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